Sellette : comprendre le fonctionnement et caractéristiques

Changer de sellette peut modifier radicalement la sensation de pilotage, même sans toucher à l’aile. Certains modèles privilégient la stabilité, d’autres la précision ou le confort, au prix parfois d’une adaptation plus longue.

Les normes d’homologation ne garantissent pas toujours une compatibilité parfaite avec toutes les morphologies ou styles de vol. Les réglages fins, souvent négligés, influencent directement la sécurité et l’endurance lors des vols prolongés. Un choix inadapté peut limiter les progrès ou engendrer des points de pression inutiles.

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À quoi sert une sellette en parapente ? Comprendre son rôle essentiel pour le pilote

Impossible de penser parapente sans évoquer la sellette. Ce n’est pas qu’un siège suspendu : elle façonne le lien entre le pilote et la voile, transmet la moindre intention, chaque micro-mouvement. C’est ici, sur cette interface, que tout se joue. Le centre de gravité du pilote s’y ancre, et le moindre réglage influe sur la fluidité ou la stabilité du vol, modifiant ainsi les sensations ressenties en l’air.

La sécurité, elle non plus, n’est jamais laissée au hasard. Airbags, mousse-bag, protections hybrides : ces dispositifs intégrés atténuent les chocs lors d’un atterrissage difficile. Certains modèles cachent un parachute de secours astucieusement rangé, prêt à être utilisé en cas de pépin. Le simple fait de savoir ce matériel à portée de main change la donne.

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La structure de la sellette joue aussi sur le confort, surtout lors des sorties longues. Réglages lombaires, soutien dorsal, largeur de l’assise : chaque détail influe sur la fatigue, la circulation sanguine et la capacité à rester concentré. Une sellette bien pensée évite les points de compression et préserve l’endurance.

Pour mieux saisir les multiples facettes de la sellette, voici les principaux points à retenir :

• Fonctionnement de la sellette : véritable interface entre le pilote et sa voile, elle canalise les commandes et stabilise la réponse de l’ensemble.
• Caractéristiques : choix de la protection, ergonomie générale, possibilités d’ajustements, compatibilité avec les accessoires.

À chaque vol, la sellette façonne l’expérience. Elle détermine la marge d’action, la sérénité, et parfois même la performance. Rien n’est laissé au hasard.

Les différents types de sellettes : panorama des options selon la pratique

Il existe autant de profils de sellettes que de manières de voler. Chaque pratique impose ses codes, ses exigences et sa propre vision du confort ou de la sécurité. Le vol classique privilégie la sellette standard : un compromis entre stabilité, protection et confort. Idéale pour apprendre ou progresser, elle embarque souvent un airbag ou une mousse-bag pour sécuriser le dos.

Pour ceux qui traquent la performance, la sellette cocon s’impose. Son design profilé diminue la résistance à l’air, optimise la recherche du thermique et favorise les longues distances. Des modèles comme la Supair Strike ou la Neo Stay Up dominent les compétitions, surtout lors des épreuves de marche et vol, où chaque gramme compte.

Du côté du speed riding ou du speed flying, la légèreté et la liberté de mouvement priment. Ici, la sellette se fait discrète : peu de protections, une assise basse, pour coller au relief et multiplier les trajectoires audacieuses. Pour les amateurs de montagne, la sellette réversible transforme l’essai : en quelques gestes, elle devient sac à dos, compacte et légère à souhait. La Supair Altirando Lite incarne parfaitement cet esprit.

Les disciplines engagées ont aussi leur réponse. La sellette acro, renforcée et solide, accueille deux parachutes de secours et permet d’enchaîner les figures sans compromis sur la robustesse. Pour les vols en tandem, la sellette biplace garantit sécurité et confort, aussi bien pour le pilote que pour le passager, tout en restant compatible avec les équipements de sécurité les plus imposants.

Voici un aperçu des différents types de sellettes selon les pratiques et besoins :

• Sellette standard : stabilité, protection, confort
• Sellette cocon : performance, aérodynamisme, légèreté
• Sellette réversible : compacité, marche et vol, sac intégré
• Sellette acro : renforts, sécurité, polyvalence acrobatique
• Sellette biplace : tandem, sécurité passager, robustesse
• Sellette speed riding : liberté de mouvement, proximité du sol

Chaque modèle répond à une attente précise. À chaque pilote de trouver la sellette qui accompagnera ses ambitions.

Quels critères privilégier pour choisir sa sellette ? Conseils pour trouver le modèle adapté

Le choix d’une sellette engage pour de longs mois, parfois plusieurs années. L’adéquation avec la morphologie du pilote, la taille de la sellette et l’ajustement des réglages dessinent la frontière entre confort et fatigue. Une sellette trop large ou trop étroite déséquilibre le centre de gravité, rend le pilotage imprécis et peut rapidement transformer un vol en calvaire. Les constructeurs Supair, Advance, Nova ou Sky Paragliders proposent des guides détaillés, où le poids total volant (PTV) sert de référence.

Côté sécurité, chaque pilote doit arbitrer entre airbag, mousse-bag ou protection hybride. Le bon compromis : absorber efficacement les chocs, tout en limitant le poids et l’encombrement. Les modèles récents redoublent d’ingéniosité sur ce terrain. Pour qui pratique la marche et vol, la légèreté devient prioritaire : matériaux techniques, volume minimal, sac parapente intégré, tout est pensé pour ne rien sacrifier à la mobilité.

La largeur et la hauteur des points d’ancrage influencent la stabilité en vol. Les sellettes acro multiplient les renforts et autorisent un placement du centre de gravité sur mesure. À l’inverse, les modèles ultra-légers pour la montagne misent sur la sobriété, quitte à rogner sur le confort pour gagner en compacité.

Le budget varie sensiblement d’un modèle à l’autre. Entre une sellette standard et un modèle haut de gamme, les écarts se creusent vite, portés par les fonctionnalités et la technicité. Ne négligez pas la compatibilité avec la voile et les accessoires, ni l’intégration, simple ou complexe, du parachute de secours.

Réglages, sécurité et astuces d’utilisation : bien exploiter tout le potentiel de sa sellette

Avant de s’élancer, un passage sous portique s’impose. Cette étape permet d’ajuster finement la position de vol et de maîtriser le centre de gravité. Les sangles d’épaules, de cuisses et la ventrale exigent des réglages précis : trop serrées, elles brident, trop lâches, elles laissent place à l’instabilité. Chaque configuration doit prendre en compte le matériel embarqué et les accessoires spécifiques à la discipline choisie.

La sécurité passe par des vérifications régulières : état des airbags, mousse-bags ou protections hybrides, inspection des coutures et des sangles, contrôle du vieillissement du tissu. Le parachute de secours mérite lui aussi une attention particulière : vérifiez la bonne installation des élévateurs et la compatibilité entre voile et sellette.

Pour préserver sa sellette, quelques conseils pratiques s’imposent : privilégiez un sac adapté pour éviter toute déformation lors du transport, aérez et séchez la sellette après une session humide, et assurez-vous de la présence de la norme LTF ou du marquage EPI, véritables gages de fiabilité.

Voici les points à ne pas négliger pour profiter pleinement de votre équipement :

• Testez toujours votre sellette sous portique avant un premier vol
• Ajustez les réglages en fonction de la météo et de la durée du vol
• Entretenez régulièrement votre matériel pour garantir sa longévité

La sellette n’est jamais un simple détail. Entre confort, sécurité et précision, elle trace la frontière entre le vol ordinaire et l’expérience pleinement maîtrisée. Un choix, une signature, et parfois, le secret d’une aventure aérienne qui s’étire bien au-delà de la ligne d’horizon.