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Comment utiliser un tableau pour calculer l’allure en course à pied

Impossible de déterminer une allure précise sans tenir compte de la vitesse maximale aérobie (VMA). Pourtant, une majorité d’entraînements restent encore basés sur des ressentis flous ou des estimations imprécises.

Les tableaux de correspondance entre VMA et allures d’entraînement permettent d’établir des repères fiables, adaptés à chaque objectif. Cet outil transforme la planification des séances, en donnant accès à des données chiffrées et personnalisées, indispensables à une progression mesurable.

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la VMA, une donnée clé pour mieux comprendre ses allures de course

La vitesse maximale aérobie (VMA) n’est pas un simple chiffre : c’est l’élément central sur lequel repose toute la logique des allures en course à pied. Elle désigne la vitesse à laquelle un athlète exploite pleinement sa capacité d’oxygénation, atteignant le fameux VO2max. Concrètement, la VMA représente l’allure qu’un coureur peut soutenir entre 4 et 8 minutes, là où l’effort tutoie ses limites tout en restant réalisable grâce à l’aérobie.

Connaître sa VMA, c’est mettre la main sur le levier qui permet de décoder son potentiel et de structurer chaque entraînement avec précision. On la mesure à travers des tests fiables et reconnus : test de Cooper, Vameval ou demi-Cooper. Chacun apporte sa nuance, chaque coureur a son parcours. Le résultat, exprimé en km/h, devient le baromètre de toutes les séances : endurance fondamentale (65 à 75 % de la VMA), seuil aérobie (environ 80 %), seuil anaérobie (proche de 90 %), jusqu’aux exercices de fractionné où l’on flirte avec la VMA complète.

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Chercher à élever sa VMA, c’est ouvrir de nouvelles perspectives. Grâce aux séances de fractionné court, aux variations d’allure, au fartlek, la VMA augmente, et avec elle, toutes les allures de l’athlète, de l’endurance à la résistance. Le tableau ne sert alors plus seulement d’outil : il devient une véritable boussole, aidant à ajuster la vitesse, à mieux gérer la course et à anticiper les moments charnières, qu’il s’agisse d’un 10 km urbain ou d’un marathon exigeant.

à quoi sert un tableau de VMA dans la préparation d’un coureur ?

Le tableau VMA agit comme un repère structurant dans la planification de l’entraînement. Il ne se limite pas à lister des chiffres : il donne du sens à chaque séance, pose un cadre aux objectifs et facilite la progression. En un coup d’œil, le coureur visualise ses allures cibles, adaptées à ses ambitions et à la diversité des exercices.

Ce point d’ancrage s’appuie sur les données issues d’un test VMA, qu’il s’agisse du test de Cooper ou du test Vameval. Le tableau traduit alors ce résultat brut en allures concrètes, exploitables pour chaque type de séance : fractionné VMA pour développer la puissance aérobie, fartlek pour s’habituer aux changements de rythme, endurance pour la constance. L’idée ? Personnaliser la charge, varier les sollicitations, jalonner la progression.

Voici ce que permet un tableau de VMA dans la construction d’un programme efficace :

  • Affiner le plan d’entraînement course à pied : chaque séance s’inscrit dans une logique adaptée aux objectifs poursuivis.
  • Programmer les intensités : gestion précise des différentes zones (endurance, seuil, VMA courte ou longue).
  • Suivre la progression course à pied : comparer les allures sur une base commune pour observer les évolutions.

Tout au long de la saison, c’est ce tableau qui rythme l’évolution, ajuste les séances, module la récupération. Le coureur gagne en justesse, évite les excès d’intensité et maximise ses chances d’avancer à chaque cycle d’entraînement.

comment lire et utiliser concrètement un tableau pour calculer son allure

Devant un tableau VMA, la question est claire : à quelle vitesse faut-il courir selon la distance visée ? Le principe repose sur la correspondance entre la VMA, souvent déterminée grâce à un test Vameval ou un test de Cooper, et les allures recommandées pour chaque format d’épreuve.

Repérez la ligne correspondant à votre VMA. Ensuite, survolez les colonnes : à gauche, les distances courtes (5 km, 10 km), à droite, les allures plus contrôlées du semi-marathon ou du marathon. Le tableau détaille, pour chaque distance, le pourcentage de VMA à viser et la vitesse cible (en km/h ou temps au kilomètre).

Interpréter ces chiffres va au-delà d’une lecture rapide. Confrontez le tableau à vos ambitions : courir un 10 km en 45 minutes impose de tenir 85 à 90 % de sa VMA ; viser un marathon requiert de tabler sur 75 à 80 %. Identifiez le temps de passage à atteindre, ajustez selon votre forme du moment, mais gardez en tête l’importance de rester cohérent avec vos sensations d’entraînement.

Les pourcentages à appliquer varient selon l’épreuve. Voici quelques repères pour mieux s’y retrouver :

  • Pour une allure 10 km : ciblez 88 à 92 % de votre VMA
  • Pour une allure semi-marathon : tablez sur 82 à 85 %
  • Pour une allure marathon : adaptez entre 75 et 80 %

Certains tableaux livrent même des exemples concrets selon la VMA de chacun. Un athlète à 16 km/h de VMA pourra viser environ 4’08’’/km sur 10 km, 4’25’’/km sur semi-marathon, 4’45’’/km sur marathon. Ce tableau devient alors un guide fiable, à consulter pour préparer chaque sortie et peaufiner sa stratégie de course.

course  tableau

astuces et outils pour progresser grâce au suivi de ses allures

Les coureurs expérimentés l’ont compris : suivre régulièrement ses allures fait la différence sur la durée. Les applications spécialisées en course à pied changent la donne, en enregistrant chaque sortie, chaque rythme, chaque évolution. RunMotion Coach ou Pacevisor, par exemple, offrent des retours personnalisés sur chaque entraînement, analysent les variations d’allure, et glissent des conseils pour optimiser le fractionné ou le travail de vitesse maximale aérobie.

Intégrer les tableaux VMA dans son plan d’entraînement permet d’affiner sa préparation. On compare les vitesses de passage, on ajuste en fonction de la réponse du corps, on révise les pourcentages de VMA visés. La progression résulte d’un réglage patient, d’une lecture attentive des données, pas d’un exploit soudain.

Le choix des chaussures de running joue aussi sur la régularité. Nike Invincible 3, Asics Nimbus, Hoka Clifton, ON Cloudeclipse, Nike Pegasus 40 : chaque paire offre sa propre alliance entre confort et dynamisme. Pour ceux qui cherchent la performance sur les distances rapides, les modèles à plaques carbone comme la Nike Vaporfly Next% font figure de référence.

Pour tirer le meilleur parti de ces outils et progresser durablement, quelques réflexes s’imposent :

  • Consignez chaque séance dans votre application de course à pied et analysez les variations d’allure.
  • Testez différentes allures lors des sorties longues ou des séances de fartlek pour mieux cerner vos zones de confort et de progression.
  • Réajustez vos objectifs au fil du suivi de la progression, sans négliger les phases de récupération.

La technologie n’a pas vocation à remplacer le ressenti, mais elle permet de décortiquer chaque détail. L’athlète attentif croise ses impressions avec les chiffres, cherche le point d’équilibre entre ambition et discernement, sans se perdre dans l’obsession des statistiques.

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