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Trottinette électrique : Faut-il porter des gants pour rouler en toute sécurité ?

Il suffit parfois de dix minutes et d’un excès de confiance pour que tout bascule. Sur la trottinette, les doigts nus affrontent le bitume sans la moindre armure, convaincus que la liberté rime avec légèreté. Mais à trop miser sur l’insouciance, la réalité s’invite sans prévenir : une plaque d’humidité, une main tendue, et la journée s’écrit en rouge. Pourquoi tant d’adeptes du casque et du gilet rétro-réfléchissant négligent-ils la protection de leurs mains ? L’envie de sentir le vent l’emporte-t-elle vraiment sur la prudence, ou s’agit-il d’un réflexe absent ? Les gants restent-ils l’apanage des motards et des cyclistes, ou devraient-ils s’imposer à tous ceux qui filent sur deux roues électriques ?

Gants et trottinette électrique : où en est la réglementation ?

La réglementation entourant l’utilisation de la trottinette électrique, ces engins de déplacement personnel motorisés que l’on croise à chaque coin de rue, fixe un minimum d’équipements obligatoires. L’article R. 412-43-1 du code de la route clarifie la donne : le casque est imposé aux moins de douze ans, le gilet rétro-réfléchissant devient indispensable la nuit ou dès que la visibilité faiblit. Feux, avertisseur sonore, dispositifs réfléchissants complètent la liste. Pourtant, impossible de trouver la moindre mention du port de gants dans la liste des équipements obligatoires pour trottinette électrique. Là où les deux-roues motorisés doivent se soumettre à la loi, trottinettistes et amateurs de gyropodes échappent à cette exigence. Ici, la protection des mains relève d’un choix personnel, pas d’une injonction.

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L’assurance responsabilité civile, pour sa part, ne laisse aucune marge : obligatoire, point. Sans elle, le moindre accrochage devient une affaire coûteuse, peu importe l’arsenal de protection adopté. À retenir : la réglementation s’applique aussi bien aux trottinettes de location qu’aux modèles individuels.

  • Casque : exigé jusqu’à 12 ans
  • Gilet rétro-réfléchissant : requis la nuit ou en cas de mauvaise visibilité
  • Gants : absents des obligations à ce jour
  • Assurance responsabilité civile : impérative

Ce silence réglementaire sur les gants laisse chacun libre de ses choix. Mais la chute, elle, ne prévient jamais.

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Se protéger les mains : quels risques en cas de chute ?

L’équilibre sur une trottinette électrique se joue parfois à un battement de paupières. Quand survient l’accident, les bras se dressent en bouclier, et les mains encaissent le choc. Les blessures suivent invariablement : paume écorchée, phalanges meurtries, poignets en souffrance. Le bitume ne fait pas de cadeaux : abrasions sévères, plaies ouvertes, fractures ou entorses. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près d’un tiers des accidents recensés sur les EDPM entraînent des dommages aux mains.

Le port de gants pour trottinette ne supprime pas le risque, mais il en atténue la violence. Moins de coupures, moins de brûlures, moins de regrets. Mais la fonction protectrice ne s’arrête pas à l’abrasion. Des gants adaptés absorbent aussi les chocs : paume renforcée, coques sur les doigts, maintien du poignet. Le confort se glisse dans l’équation, surtout quand le trajet s’étire sous la pluie ou dans le froid, et que la préhension du guidon devient aléatoire.

  • Gants renforcés : amortissent les chocs, limitent les fractures
  • Protection des phalanges : rempart contre coupures et écorchures
  • Soutien du poignet : réduit le risque de torsion

La sécurité ne se résume plus à un simple accessoire. Sur la route, la main protégée devient la première ligne de défense face à l’imprévu.

Quels types de gants choisir pour une sécurité optimale ?

La diversité des gants pour trottinette électrique force à trier. Premier filtre : la certification CE, garantie que le modèle répond aux exigences de résistance dictées par l’Europe. Les plus exigeants viseront la norme EN 13594, héritée de l’univers moto, synonyme de robustesse et d’absorption des chocs.

  • Gants renforcés : paume en cuir ou textile technique, inserts anti-chocs, poignet maintenu.
  • Modèles légers : parfaits pour les trajets estivaux, respirants mais moins protecteurs en cas de chute.

La saison influence le choix. En hiver, il faut miser sur des gants isolants et imperméables, capables de tenir le froid et l’humidité à distance, sans nuire à l’adhérence sur le guidon. Quand l’été s’installe, la ventilation et la souplesse deviennent prioritaires, mais pas question de rogner sur les renforts là où la main en a besoin.

Le confort reste le juge de paix. Un gant mal ajusté entrave la conduite, éteint la sensation de contrôle. Il faut prendre le temps d’essayer, d’ajuster, de vérifier la bonne mobilité des doigts et la tenue au poignet.

N’oublions pas la visibilité. Des gants dotés d’éléments réfléchissants augmentent les chances d’être vu, surtout à la tombée du jour. Sur la route, chaque détail compte. La sécurité ne tolère ni la routine ni l’improvisation.

gants sécurité

Rouler avec ou sans gants : retour d’expériences et conseils d’utilisateurs

Les discussions en ligne sur le port des gants n’ont rien d’anodin. Ceux qui roulent tous les jours racontent souvent la même histoire : la première chute, celle qui marque, celle qui change la façon d’envisager chaque trajet. Julien, adepte des pistes urbaines, l’affirme sans détour après un passage piéton glissant : depuis ce jour, il ne monte plus jamais sans gants. Rares sont ceux qui, après une mésaventure, continuent à prendre le risque mains nues.

La protection des mains n’est pas l’unique motivation. Beaucoup évoquent le confort thermique en hiver, la barrière contre les projections, ou la préservation du grip sous la pluie. Les sceptiques invoquent parfois l’inconfort ou la perte de sensations, mais reconnaissent que même les trajets les plus courts n’offrent aucune garantie d’immunité.

  • Choisissez des gants adaptés à la saison et à votre usage : légers l’été, renforcés et chauds l’hiver.
  • Privilégiez les modèles dotés d’éléments réfléchissants si vous circulez à la nuit tombée.
  • Gardez une paire de gants dans votre sac ou dans un sac à dos réfléchissant pour ne jamais être pris de court.

La visibilité complète l’équipement : gilet rétro-réfléchissant, éclairage puissant, accessoires fluorescents. Sur une trottinette électrique, chaque précaution fait la différence. Les habitués le rappellent : même le trajet le plus banal peut surprendre. Reste à chacun de choisir entre le hasard et la prévoyance. Après tout, la prochaine chute ne se programme jamais.

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